Compostage individuel et collectif dans l’Agglomération du Beauvaisis
Le compostage individuel
Le compostage est un processus 100 % naturel.
Des millions de micro-organismes (champignons, bactéries…) et d’animaux du sol (insectes, lombrics…) se nourrissent des matières organiques et les transforment progressivement en compost.
Pour favoriser leur action, l’eau et l’oxygène sont indispensables. Pour pouvoir bénéficier d’un composteur, il vous faut impérativement :
- Résider sur le territoire de la Communauté d’agglomération du Beauvaisis
- Assister à une réunion d’information
- Disposer d’un espace vert à votre domicile
- Ne pas avoir déjà acheté (ou reçu gratuitement) un composteur auprès de la CAB
- Attester que vous prendrez bien soin du composteur que vous adopterez
La distribution se fait sur rendez-vous. Il reste encore des places disponibles : CLIQUEZ ICI.
Réaliser son compost
Que peut-on composter ?
Presque tout ce qui est composé de matière organique naturelle !
Il est important de bien mélanger les déchets azotés (dits « verts ») avec les déchets carbonés (dits « bruns ») pour assurer une bonne décomposition.
Les déchets « azotés » (déchets de cuisine)
Riches en azote, frais et gorgés d’eau.
Les déchets « carbonés » (feuilles mortes, copeaux de bois, paille)
Riches en carbone, plus secs et rigides.
Déchets “carbonés”
- – Papier journal
- – Papier essuie-tout
- – Petits cartons
Les déchets du jardin
Déchets “azotés”
- Fanes de fleurs et de légumes
- Tontes de gazon (en petites quantités)
- Fumier (d’herbivores)
Déchets carbonés
- Feuilles
- Rameaux et petites tailles
- Écorces, copeaux de bois
- Paille
Déchets déconseillés
- Déchets de viande ou déchets carnés
- Déchets trop grossiers (diamètre > 2-3 cm)
- Plantes malades ou traitées chimiquement
- Excréments d’animaux carnivores
- Couches et cotons souillés
- Cendres, sciures et poussières
- Os, arêtes, coquilles de crustacés
- Noyaux
- Trognons de choux, feuilles de laurier, lierre, sapin et thuya (trop résistants — à broyer très finement)
- Feuilles de noyer (toxiques)
- Mégots de cigarettes
- Gravats, plâtre, terre, graviers, sable
Humidité du compost
Il est important de contrôler régulièrement l’humidité de votre compost.
Pour vérifier qu’elle est satisfaisante, comprimez une poignée de compost dans votre main :
- Si des perles d’eau apparaissent, le taux d’humidité est bon.
- Si le compost est trop sec, les bactéries meurent, et seuls les champignons poursuivent le travail. Vous verrez alors des filaments mycéliens blancs.
Dans ce cas, arrosez légèrement votre compost. Vérifiez également :
- Que l’aération n’est pas trop importante (espaces entre les planches…) ;
- Que l’emplacement n’est pas trop exposé au vent.
Vous pouvez couvrir le tas avec une bâche après l’avoir arrosé, pour conserver l’humidité.
À l’inverse, n’arrosez pas trop : un excès d’eau réduit l’oxygène disponible, ce qui nuit à la décomposition.
Aération – Mélange
L’aération est un facteur clé : le compostage est un processus aérobie.
Une mauvaise aération entraîne un compostage lent, incomplet ou malodorant.
On estime que l’air devrait représenter au moins 50 % du volume du tas.
Mélangez le tas toutes les 4 à 6 semaines pour bien l’aérer. Les bactéries dégradent la matière en produisant de la chaleur. Une bonne aération permet de maintenir une température autour de 70°C, idéale pour leur activité.
Ne réalisez le premier mélange qu’au bout de 2 à 4 semaines après la mise en tas, pour ne pas faire chuter la température trop tôt.
Utilisez une fourche pour ramener les couches inférieures vers le haut. Profitez-en pour ajouter des activateurs naturels :
- Urine
- Fumier de volaille
- Poudre d’algues
- Poudre d’os marin
Quand le compost est-il prêt ?
- Au printemps/été : en 3 à 6 mois
- En automne/hiver : en 6 à 9 mois (si bien isolé et retourné régulièrement)
- Certains composteurs accélèrent le processus : compost en 4 à 6 semaines
- Le compost est prêt quand :
- Il sent la terre forestière ou l’humus
- Il est friable et sombre
Utilisez-le :
- Au pied des plantes
- Dans les trous de plantation
Ne l’enterrez pas trop profondément : incorporez-le en surface.
Dosage conseillé : 30 à 70 kg de compost pour 100 m², trois fois par an.
À la fin du processus, le tas aura perdu 2/3 de son volume initial, mais sera riche en éléments nutritifs.